
(Photo: Photos courtesy of EBACE)
C’est l’heure du bilan pour EBACE, le salon clé de l’aviation d’affaires basé à Genève depuis 2001. En plus de la fréquentation en baisse, autant côté exposants que visiteurs, le choix de Genève comme ville d’accueil pour l’avenir n’est pas garanti.
Loin des plus de 400 exposants d’il y a 10 ans, cette édition 2024 du salon, organisée par l’association européenne EBAA a accueilli 223 entreprises et une trentaine d’appareils pour l’exposition sur la piste de l’aéroport.
Sans négliger la pression de l’ambiance sociale tendue depuis deux ans, alors que l’aviation d’affaires génère peu de nuisances et fait de gros efforts pour limiter son impact sur l’environnement, les acteurs de l’industrie souffrent surtout du coût de la surface d’exposition.
Alors même que le Salon de l’auto annonçait sa disparition pure et simple fin mai, la question de rester à Genève se pose pour EBACE comme l’explique la Tribune de Genève… En effet, pour bien choisir la localisation d’un évènement d’envergure mondiale, l’ensemble des dépenses doivent prises en compte: prix des hôtels, ticket moyen d’un restaurant, tarifs des fournisseurs. Cette année, l’absence de Gulf Stream et de Bombardier, deux fournisseurs majeurs de l’aviation d’affaires, a confirmé l’actualité de cette question.
Si l’EBAA a déjà confirmé sa présence à Genève en 2025, dans la lignée de son accord avec Genève Aéroport qui dure jusqu’à cette date, l’avenir reste ouvert. Alors que Barcelone, ville majeure pour les congrès, est souvent mentionnée, d’autres acteurs – y compris parmi les plus grandes entreprises du secteur – suggèrent plutôt d’oublier EBACE une bonne fois pour toutes. Dans un contexte de réduction des dépenses et de facilité de communication à distance, le secteur pense à concentrer ses efforts sur des projets internes ou d’autres manifestations existantes, comme le SIAE au Bourget près de Paris ou de Farnborough, le grand centre d’aviation d’affaires dans la banlieue de Londres.