Au milieu du mois d’octobre, les troupes de l’armée suisse ont installé, en moins de 48 heures, une plateforme décentralisée pour hélicoptères à l’Aérodrome du Jura, le dernier né des aérodromes régionaux inauguré en 2011 à Bressaucourt. Comme réponse aux nouveaux défis sécuritaires, cet entraînement prépare les forces suisses à une plus grande flexibilité pour protéger les intérêts nationaux et civils.
En raison de la situation géopolitique actuelle, l’armée suisse a réactivé des pratiques abandonnées depuis près de 30 ans, telles que les exercices d’atterrissage en dehors des bases aériennes traditionnelles, comme l’exercice Alpha Uno lié aux autoroutes ou ce projet «Decentro».
Avec le retour des conflits armés en Europe, ce type d’entraînement reflète l’adaptation nécessaire face aux menaces géopolitiques modernes, présentée dans son document Vision 2030. En mobilisant plus de 300 militaires, ces exercices de décentralisation de Bressaucourt visent donc à préparer l’armée à une flexibilité opérationnelle maximale, essentielle pour répondre rapidement à des crises imprévisibles et malheureusement, toujours plus probables.
En s’exerçant à opérer en dehors des bases aériennes conventionnelles, les forces suisses renforcent encore l’importance essentielle de chaque aérodrome existant. Avec cette présence intense dans le Jura, à quelques kilomètres de Porrentruy et de la frontière française, l’objectif principal était de tester la flexibilité et l’efficacité des infrastructures militaires dans des environnements non équipés, pour des missions militaires et civiles.
Malgré des conditions météorologiques difficiles, les équipes ont réussi à mener les opérations de manière efficace, notamment avec la mise en place rapide d’installations temporaires comme des conteneurs de contrôle aérien.
Maillon important de la plateforme aéroportuaire romande voire nationale, ces infrastructures régionales renforcent une protection efficace des intérêts nationaux et civils, tant pour des missions militaires que pour des interventions civiles.