Oui à Frontex – Le maintien de la Suisse dans Schengen est indispensable pour garantir la liberté de voyager
Actualité | Prise de position
26 Avr, 2022

L’Association économique romande pour une infrastructure aéroportuaire performante (AERIA+) a pour mission de défendre une infrastructure aéroportuaire performante dans l’intérêt de l’économie régionale. À ce titre, AERIA+ soutient la contribution de la Suisse à Frontex afin de continuer à bénéficier des libertés de voyager acquises grâce à l’espace Schengen.

 

Enjeux

Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, a été créée en 2004 pour aider les États membres de l’UE et les pays associés à l’espace Schengen à protéger les frontières extérieures de l’espace de libre circulation de l’UE. La Suisse s’est engagée en 2021 à fournir une contribution solidaire plus élevée mais un référendum a été déposé contre ce renforcement de la participation de la Suisse et sera soumis au vote le 15 mai 2022.

 

Frontex joue un rôle clé dans la lutte contre la criminalité internationale et les migrations illégales. Grâce à cette révision, le corps de garde-frontières disposera des ressources financières et humaines nécessaires pour remplir sa mission.

 

La participation à Frontex est une condition de maintien de la Suisse dans l’espace Schengen. À défaut, le mécanisme de résiliation automatique prévu à l’art. 7 de l’accord entrera en force au bout de six mois seulement, et les accords de Schengen et de Dublin cesseront de s’appliquer automatiquement.

 

Position de AERIA+

  • Grâce à l’intégration de l’espace Schengen, nous profitons d’une liberté de voyage dans une grande partie de l’Europe. Cette liberté doit être préservée !

 

  • Sans Schengen, des contrôles systématiques devraient être réintroduits aux frontières alors que 600 000 véhicules passent une douane suisse chaque jour. Les Suisses et les voyageurs étrangers devraient non seulement attendre aux frontières terrestres, mais aussi aux aéroports internationaux de notre pays. Erik Simonin, le secrétaire général d’AERIA+, explique : « Les aéroports devront réorganiser complètement leurs terminaux, répartis aujourd’hui en zone Schengen et zone non-Schengen. Pour un vol à destination de Paris ou de Berlin, par exemple, le voyageur devra présenter son passeport et faire la file à un guichet douanier, ce qui représenterait une perte de temps considérable, notamment pour les voyages d’affaire. » Jean-Marc Probst, président d’AERIA+ précise encore : « Le renoncement à Frontex ne provoquera pas seulement une perte de temps aux postes frontières pour les usagers mais également des coûts supplémentaires énormes pour les aéroports, qui seront évidemment reportés sur les passagers. »

 

  • La pandémie a mis en évidence qu’il est impératif de maintenir des conditions favorables à la collaboration transfrontalières et à la mobilité des voyageurs.

 

  • Schengen profite en particulier à l’industrie du tourisme, qui voit arriver davantage de touristes en provenance de Chine, d’Asie, d’Inde et des pays du Golfe au bénéfice d’un visa Schengen. Sans ce visa, l’industrie du tourisme, déjà fortement mise à mal par la crise du coronavirus, risque de perdre une clientèle importante.

 

Considérant ces éléments, AERIA+ s’inquiète des conséquences d’une sortie de Schengen/Dublin pour les utilisateurs professionnels et privés de l’infrastructure aéroportuaire et invite par conséquent à soutenir la contribution de la Suisse à Frontex en déposant un OUI dans les urnes le 15 mai 2022.

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