
En automne 2025, l’association AERIA+ a conduit une enquête auprès des professionnels afin de mieux comprendre leur usage de l’aviation ainsi que l’importance de la desserte aérienne dans leur quotidien. Les résultats, représentatifs et fiables, confirment la dimension vitale de l’infrastructure aérienne pour les acteurs contribuant à la vitalité économique et à la prospérité de la Romandie.
Soucieux de demeurer étroitement connectés aux réalités du terrain, l’association AERIA+ et ses membres fondateurs ont souhaité mieux appréhender le niveau de soutien porté aux infrastructures aéroportuaires. Cette démarche visait à confirmer et à quantifier dans quelle mesure la défense et la promotion de ces infrastructures répondent effectivement aux besoins identifiés auprès de leur public.
Afin de collecter des données précises et solides pour soutenir ses actions, AERIA+ a mené un sondage avec une méthodologie transparente permettant de recueillir les avis de 223 répondants sur une période de 33 jours. Qu’elles soient analysées globalement ou individuellement, les données confirment que, pour les professionnels de la Romandie, l’aviation constitue un outil de travail indispensable et un élément clé des conditions-cadres nécessaires pour la prospérité du pays.
Des résultats clairs et nets
Les résultats montrent, en premier lieu, que l’avion reste en Romandie un moyen de transport utilisé de manière très régulière par les professionnels. Pour leurs déplacements professionnels comme personnels, 71,2 % des répondants ont voyagé en avion au moins une fois récemment. À l’inverse, seuls 14,8 % se déclarent certains de ne pas recourir à l’aviation au cours de la prochaine année. La desserte aérienne joue également un rôle essentiel pour le maintien des liens familiaux : 50,2 % des personnes interrogées indiquent l’utiliser souvent, voire très souvent, dans ce cadre, tandis que 22,8 % y recourent de manière occasionnelle. Un usage intense et fréquent, bien traduit par un commentaire libre, laissé par un indépendant du secteur des transports qui rappelle que « sans l’aviation, on est exclu du reste du monde ! ».
Alors que le trafic de passagers enregistre une croissance continue depuis le début du siècle et a connu une nette reprise maquée après la pandémie, avec une hausse de 3,8 % du nombre de passagers en 2024 par rapport à 2019, les dernières années ont vu apparaître une préoccupation climatique croissante. Cette évolution s’est accompagnée d’actions concrètes de la part des professionnels du secteur pour répondre à ces enjeux.
En Romandie, Genève Aéroport mène depuis 2011 des actions significatives visant à réduire sa propre empreinte carbone tout en incitant les compagnies aériennes à diminuer la leur. Bien communiqués, souvent considérés comme exemplaires au niveau international, ces efforts écologiques de l’Aéroport de Genève ne sont pourtant connus que de 40 % des répondants, bien qu’il s’agisse d’utilisateurs réguliers de la plateforme. Plus globalement, au niveau international, alors que le secteur aérien dans son ensemble s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, seules 51,3 % des personnes interrogées déclarent avoir connaissance de cet objectif et des mesures concrètes associées.
Une fois ce contexte établi, le cœur de sondage visait à mesurer l’importance concrète des différents éléments constitutifs de l’infrastructure aéroportuaire ainsi que de la desserte aérienne. En tant que principal aéroport de Romandie, Genève Aéroport est considéré par 82,5 % des répondants comme un atout majeur pour l’attractivité régionale. À l’inverse, seuls 3 répondants sur 223 (1,3 %) considèrent que cette infrastructure n’a aucune importance pour l’attractivité de notre région.
Ce soutien marqué à la plateforme s’accompagne d’attentes en matière d’adaptation à la demande. Près de 75 % des personnes interrogées estiment qu’il est absolument nécessaire (43,2 %), ou nécessaire (31,5 %) que l’Aéroport de Genève renforce ses dispositifs de sécurité, ses capacités de stationnement et ses infrastructures d’embarquements afin de répondre à l’évolution du nombre de passagers.
Différents services aériens nécessaires
Clairement perçue comme nécessaire et indispensable, l’infrastructure aéroportuaire – dans toute la Romandie – constitue le socle permettant de proposer des services aériens, que ce soit l’aviation commerciale, l’aviation d’affaires ou le transport de marchandises.
Alors que l’aviation d’affaires représente environ 30 % des mouvements à Genève, 90 % des professionnels interrogés considèrent qu’un secteur de l’aviation d’affaires performant est essentiel pour que Genève conserve sa position centrale dans le domaine de la diplomatie, de la finance et des entreprises multinationales.
En complément d’une aviation d’affaires souple et discrète, indispensable au maintien du rôle de la région comme pôle international de la diplomatie et de l’économie, les marchandises doivent aussi pouvoir se déplacer efficacement, en particulier dans une région fortement exportatrice de produits à haute valeur ajoutée. À cet égard, près de 80 % des répondants (79,3 %) considèrent les activités de fret comme vitales, voire totalement vitales, au succès des entreprises suisses.
Un spécialiste du transport du canton de Vaud rappelait que « la vie, c’est la mobilité », en établissant un lien direct entre l’offre aérienne et les conditions-cadres qui soutiennent l’économie. Selon lui, cette mobilité est « essentielle pour la compétitivité et l’efficacité de nos entreprises, donc pour nos emplois, notre économie et, en définitive, notre qualité de vie ».
Atout local, complémentarité multimodale
En Suisse, l’infrastructure aéroportuaire s’inscrit pleinement dans les territoires et dans les régions, les connectant avec l’Europe et le reste du monde. Conscients du rôle déterminant de l’aviation dans le développement régional, 86,5 % des répondants estiment que la présence d’un aéroport est importante, ou très importante, pour une ville ou un canton.
Cette infrastructure garantit également une complémentarité forte entre les capacités des trois aéroports internationaux et celles du réseau d’aéroports locaux de toutes tailles. Cette complémentarité est largement confirmée par 75 % des répondants qui considèrent que la Suisse ne connaîtrait pas son actuelle prospérité sans la combinaison de ses aéroports nationaux et régionaux.
Pour les professionnels romands, cette complémentarité s’étend aussi aux différents moyens de transport. 81,2 % des sondés voient en effet les différents moyens de transports – avion, train, voiture ou bus – comme complémentaires et non comme concurrents.
Sur le plan méthodologique, le questionnaire prenait la forme d’un sondage qualitatif de 12 questions avec réponses fermées, basé sur une échelle de Likert. Les participants avaient la possibilité de ne pas répondre à certaines questions. L’accès au sondage se faisait par un lien ouvert, ne nécessitant aucune authentification. Toutes les réponses valablement soumises ont été prises en compte dans les résultats.
Une méthodologie fiable et transparente
S’agissant de l’analyse de l’échantillon composé de 223 répondants, dont 111 issus du canton de Genève, 82 du canton de Vaud et 26 du reste de la Suisse, il ressort que 89 % d’entre eux sont des professionnels en activité. En prenant en compte les retraités, cette proportion atteint 97 %. L’échantillon se caractérise ainsi par sa composition quasi exclusive de professionnels.
Le mode de diffusion du sondage, via LinkedIn et au travers des newsletters des associations économiques fondatrices d’AERIA+, induit deux limites méthodologiques : d’une part, ce public composé de professionnels actifs est, par nature, plus mobile et davantage dépendant de l’aviation que la population générale.
D’autre part, une grande partie des répondants semblent provenir d’entreprises d’envergure et actives à l’international, bien que le sondage était ouvert à tous et communiqué à des organisations de toutes tailles.
Un signal fort pour AERIA+
AERIA+ se félicite des résultats de cette démarche scientifique, dont la méthodologie et les données sont rendues publiques. Ceux-ci confirment la pertinence de sa mission et de sa stratégie d’ancrage régional en Romandie, ainsi que la vision largement partagée par les professionnels d’une infrastructure aéroportuaire essentielle, intégrée de manière complémentaire à l’ensemble des réseaux de transport. Ces enseignements renforcent AERIA+ dans la poursuite de son engagement : défendre l’infrastructure aéroportuaire, informer les différents publics et contribuer à la préservation des conditions-cadres indispensables à la prospérité de la Suisse.
Pour plus d’informations
Maxime Treboux, Secrétaire général
T +41 22 819 91 33 | m.treboux@aeria.ch
AERIA+ | www.aeria.ch
